L'ancien président catalan Carles Puigdemont a demandé à quatre leaders indépendantistes en attente de jugement de mettre fin à leur grève de la faim commencée il y a trois semaines, dans une lettre diffusée mercredi.

L'ancien conseiller de M. Puigdemont (2016-2017), Jordi Turull, et Jordi Sanchez, ancien président de l'association indépendantiste ANC, ont entamé une grève de la faim le 1er décembre, dans la prison de Lledoners, à 60 km au nord de Barcelone.

Ils ont été rejoints deux jours plus tard par les anciens « ministres » régionaux Josep Rull et Joaquim Forn. Tous entendent ainsi protester contre la lenteur du Tribunal constitutionnel à examiner leurs recours qui vise, selon eux, à les empêcher de saisir rapidement la justice européenne.  

Cependant, à la veille d'une rencontre jeudi à Barcelone entre le chef du gouvernement Pedro Sanchez et le président indépendantiste catalan Quim Torra, M. Puigdemont et plusieurs anciens dirigeants catalans ont demandé aux quatre d'« envisager la fin de leur grève de la faim. »

« Nous comprenons que la grève de la faim a donné de la visibilité à leur situation procédurale et a secoué l'opinion nationale et internationale », indique la lettre signée par M. Puigdemont et quatre autres anciens présidents catalans, les nationalistes Artur Mas er Jordi Pujol et les socialistes José Montilla et Pasqual Maragall, en plus du « Défenseur du peuple de Catalogne » Rafael Ribó.

« Il faut penser à sauvegarder son droit à la vie et à la santé, et garantir sa participation avec toutes ses facultés pour assurer la défense dans la période de procès qui arrive et, par la suite, pour le futur politique du pays »

Neuf dirigeants indépendantistes accusés de « rébellion » pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017 sont actuellement en détention provisoire et attendent d'être jugés par le Tribunal suprême de Madrid.

Carles Puigdemont, installé en Belgique depuis fin octobre 2017, est également accusé de rébellion par la justice espagnole, mais le mandat d'arrêt international qui pesait contre lui a été retiré en juillet.