La popularité d'Emmanuel Macron (27%) a chuté de cinq points en un mois, pour atteindre son plus bas niveau depuis le début du quinquennat, en mai 2017, selon un sondage publié mardi.

Après un mois de crise des «gilets jaunes», le chef de l'État poursuit sa descente quasi-ininterrompue entamée en mai, et 73% des Français interrogés portent désormais un jugement négatif sur son action, selon l'institut Odoxa.

Emmanuel Macron perd du terrain auprès des proches du Parti socialiste (-4), de La France insoumise (gauche radicale, -11), mais aussi de La République en Marche (le parti présidentiel, -3), ressort-il de cette enquête pour la radio France Inter, l'hebdomadaire L'Express et La Presse régionale.

Il est toujours considéré comme le «président des riches» par 74% des personnes interrogée et 33% (-16) seulement pensent désormais qu'il est «compétent», contre 67% d'une opinion inverse.

Le premier ministre Édouard Philippe l'accompagne dans sa chute : 31% des Français le considèrent comme «un bon premier ministre» contre 68% d'un avis contraire.

Interrogés sur «l'état d'urgence économique et social» et les mesures récemment annoncées par le chef de l'État pour tenter d'apaiser les gilets jaunes, les Français sont partagés : pour 47% il s'agit d'«un tournant du quinquennat», mais 53% ont une opinion opposée.

Principale bénéficiaire de la période, Marine Le Pen (extrême droite) gagne six points en un mois avec 29% d'avis favorables et se hisse dans le trio de tête des personnalités, derrière l'ancien ministre de l'Environnement Nicolas Hulot (42%, -3) et Alain Juppé, le maire de Bordeaux, (35%, +1).

Enquête réalisée en ligne les 13 et 14 décembre auprès de 990 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.