Des habitants de Strasbourg, dans l'est de la France, se sont rassemblés dimanche matin sur une grande place publique pour commémorer les personnes tuées par un homme armée au marché de Noël, mardi.

L'attentat a aussi fait une dizaine de blessés.

Par ailleurs, les autorités françaises ont annoncé qu'un Polonais est mort dimanche dans un hôpital de la capitale alsacienne, portant le nombre de décès imputables à l'attentat à cinq. Le ministre des Affaires étrangères de la Pologne a exprimé ses condoléances à la famille épleurée.

La cérémonie d'une heure s'est déroulée sur la place Kléber, près du célèbre marché de Noël où a eu lieu la tragédie.

Selon le journal local DNA, plus de 1000 personnes ont assisté à la commémoration qui s'est terminée par une minute d'applaudissements et une interprétation de « La Marseillaise ».

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a salué la résilience des citoyens face au drame.

« La présence, samedi, d'une foule extrêmement nombreuse dans nos rues, et dans les allées du marché de Noël, a constitué, je crois, une illustration de notre attachement à ce socle de valeurs sur lequel repose notre vivre ensemble, que nous défendons et que nous continuerons à défendre contre tous ceux qui veulent l'attaquer », a déclaré le maire.

Après l'attentat, les autorités françaises ont lancé une vaste chasse à l'homme qui s'est terminée jeudi soir lorsque le principal suspect de 29 ans, Chérif Chekatt, né à Strasbourg, a été tué dans une fusillade impliquant la police dans le quartier où il a grandi.

Les autorités françaises enquêtent toujours sur l'attentat du marché de Noël. Le parquet de Paris a annoncé que deux proches du principal suspect avaient été libérés dimanche « en l'absence d'éléments incriminants à ce stade ». Une seule des sept personnes arrêtées après les crimes est toujours détenue.

Les parents de Chérif Chekatt et deux de ses frères, qui ont été mis en garde à vue par la police pendant plusieurs jours pour être interrogés, ont été libérés samedi.

Le père du suspect, Abdelkrim Chekatt, assure qu'il aurait dénoncé son fils aux autorités s'il avait été au courant de son projet funeste.

M. Chekatt savait toutefois qu'il était radicalisé et qu'il adhérait aux idées de Daech (groupe armé État islamique).