Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a émis lundi l'espoir que les relations avec les États-Unis puissent être relancées, en dépit de tensions entre les deux pays au sujet d'un pasteur américain jugé en Turquie.

« Grâce à Dieu, nous espérons résoudre les problèmes avec les États-Unis le plus rapidement possible et développer de nouveau nos relations dans les domaines politique et économique », a déclaré M. Erdogan lors d'un discours au Parlement.

La détention, pendant un an et demi, puis le placement en résidence surveillée en Turquie du pasteur Andrew Brunson ont provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie et les États-Unis, pays alliés, mais dont les relations sont déjà brouillées par plusieurs dossiers, notamment autour du conflit syrien.

Washington a imposé cet été une série de sanctions contre la Turquie - qui a répliqué avec des mesures similaires -, du fait de cette affaire, et a menacé cet été de nouvelles mesures punitives. Ces sanctions ont provoqué l'effondrement de la livre turque en août.

Le pasteur risque jusqu'à 35 ans de prison pour espionnage et activités « terroristes », des accusations qu'il rejette en bloc. La prochaine audience de son procès aura lieu le 12 octobre.

« Nous sommes déterminés à lutter, dans les limites de la diplomatie et de la loi, contre cette approche tordue consistant à imposer des sanctions contre notre pays en prétextant du cas d'un pasteur jugé pour ses liens troubles avec des groupes terroristes », a ajouté M. Erdogan.

Il a accusé Washington d'emprunter le mauvais chemin en essayant de résoudre des problèmes politiques et juridiques par le biais de « menaces et de sanctions au lieu du dialogue ».

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dit espérer le 24 septembre que le pasteur Brunson puisse être libéré très prochainement.