L'ancien premier ministre écossais Alex Salmond a réfuté vendredi les accusations d'agressions sexuelles formulées à son encontre et entrepris de contester en justice une procédure lancée contre lui par le gouvernement écossais.

Selon l'édition du quotidien écossais Daily Record de vendredi, deux membres de l'équipe d'Alex Salmond ont dénoncé des faits d'agressions sexuelles, ayant notamment eu lieu dans la résidence officielle des premiers ministres écossais, et remontant à l'époque où M. Salmond était en fonction.

Après une enquête interne, l'actuel gouvernement écossais, dirigé par l'indépendantiste Nicola Sturgeon, qui appartient comme lui au Parti national écossais (SNP), a rapporté ces faits à la police.

«Par principe, il est vital que toute allégation de harcèlement soit traitée sérieusement et fasse l'objet d'une enquête approfondie, quelle que soit l'identité de la partie concernée», a déclaré un porte-parole du gouvernement écossais.

Alex Salmond, à la tête de l'exécutif écossais de 2007 à 2014, a rejeté ces accusations, les jugeant «ridicules». Il a annoncé sur Twitter avoir déposé un recours judiciaire contre le gouvernement, contestant la légalité de l'enquête interne menée par la secrétaire permanente du gouvernement.

«Cette procédure est tellement injuste que je n'ai pas été autorisé à voir et donc à contester les accusations portées contre moi», a-t-il affirmé.

«La secrétaire permanente du gouvernement a choisi de m'empêcher d'avoir tout contact avec les fonctionnaires, dont beaucoup souhaitaient témoigner en ma faveur, et m'a refusé tout accès aux documents pour me permettre de contester correctement les plaintes, que je réfute», a-t-il ajouté pour justifier sa démarche.

Interrogé par l'AFP à Édimbourg, M. Salmond a affirmé : «je ne suis pas coupable des accusations qui ont été portées contre moi et n'ai jamais commis aucun crime».

Il a reproché au gouvernement écossais son intervention alors que désormais «je suis un citoyen comme les autres», a-t-il souligné. «Si nous perdons notre procédure judiciaire, je répondrai des plaintes publiquement et ouvertement, mais si j'ai raison, le gouvernement écossais, au plus haut niveau, aura (à répondre à) des questions».

Alex Salmond avait démissionné de son poste de premier ministre en novembre 2014, quelques semaines après la victoire du non au référendum sur l'indépendance de l'Écosse.