La nouvelle majorité populiste en Italie a reporté d'un an la vaccination obligatoire pour fréquenter l'école, avec l'objectif de modifier cette disposition controversée instaurée l'an dernier par l'ancien gouvernement de centre gauche.

Les sénateurs du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite) ont approuvé jeudi soir deux amendements identiques déposés par chacun des deux partis repoussant l'application de la loi à la rentrée 2019.

Au nom de la protection des enfants qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons médicales, la loi établit une liste de 10 vaccins indispensables. Sans eux, pas de garderie ou d'école maternelle, et à partir de 6 ans, les parents des enfants non vaccinés risquent des amendes de 100 à 500 euros.

«L'amendement [...] permettra à tous les enfants de pouvoir accéder en septembre aux structures de la petite enfance. Il s'agit d'une mise au point en attendant le projet de loi sur les vaccins que nous déposerons sous peu», ont expliqué deux sénateurs M5S dans un communiqué.

La question de la vaccination divise la classe politique italienne alors que beaucoup, tant au M5S, dont fait partie la nouvelle ministre de la Santé Giulia Grillo, qu'à la Ligue, contestent leur caractère obligatoire.

Les médias italiens se font cependant régulièrement l'écho de l'intérêt des vaccins: vendredi, ils évoquaient ainsi le cas de deux fillettes de quelques semaines ayant récemment succombé de coqueluche dans le nord de l'Italie, où les services sanitaires ont rappelé l'importance de la vaccination des parents.