L'Allemagne a annoncé dimanche avoir accepté, à la demande de l'Italie, de prendre en charge 50 des 450 migrants se trouvant à bord de deux navires de l'agence européenne de garde-frontières Frontex, à l'instar de la France et de Malte, qui ont pris le même engagement la veille.

« L'Allemagne et l'Italie sont convenues que, en vue des prochains pourparlers sur l'intensification de la coopération bilatérale sur la politique en matière d'asile, l'Allemagne est prête à prendre en charge 50 personnes », a annoncé une porte-parole du gouvernement allemand dans un communiqué.

Samedi, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte avait annoncé que la France et Malte prendraient « chacune 50 des 450 migrants transbordés sur deux navires militaires ». « Très rapidement les offres d'autres pays européens arriveront », avait-il assuré.

Le chef du gouvernement avait revendiqué ce succès « après une journée de contacts téléphoniques et écrits avec tous les 27 leaders européens », affirmant qu'il leur avait rappelé « la logique et l'esprit de partage contenus dans les conclusions du Conseil européen de fin juin ».

Les 450 migrants partis de Libye avaient été repérés à bord d'une embarcation en bois vendredi. Samedi matin, à l'approche des deux navires de Frontex, plusieurs migrants se sont jetés par-dessus bord, suscitant une mobilisation immédiate pour les secourir, selon des sources italiennes.

Huit femmes et enfants ont été transportés pour des raisons médicales à Lampedusa en Italie.

Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, qui veut réduire à zéro le nombre de migrants arrivant sur les côtes italiennes, a décidé il y a un mois d'interdire l'accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée.

Il souhaite désormais élargir cette interdiction aux navires des missions internationales en Méditerranée, la position de l'Italie étant de partager avec l'Union européenne la gestion des flux migratoires.