Le président Donald Trump est accueilli vendredi après-midi par la reine Elizabeth II au château de Windsor, un honneur qu'ont du mal à accepter de nombreux Britanniques.

Selon un sondage YouGov publié jeudi, près de la moitié (49 %) des 1648 personnes interrogées pensent que la reine ne devrait pas le recevoir.

L'an dernier, près de 1,9 million de personnes avaient signé une pétition pour empêcher une visite d'État, « parce que ça causerait de l'embarras à Sa Majesté la reine ».

La visite du président américain est finalement une visite officielle et non une visite d'État, qui implique de plus amples honneurs - procession en carrosse et banquets compris -, mais Donald Trump aura tout de même le privilège de prendre le thé avec la monarque de 92 ans.

Depuis son accession au trône en 1952, la reine a reçu tous les présidents américains, sauf Lyndon Johnson.

Dans une entrevue au tabloïd The Sun, Donald Trump a qualifié Elizabeth II de « femme incroyable ».

« Pendant tant d'années, elle a représenté son pays et elle n'a jamais vraiment fait d'erreur », a noté le président. « Ma femme est une grande admiratrice » de la souveraine, a-t-il ajouté.

Les précédents commentaires de Donald Trump sur la famille royale n'avaient pas été aussi courtois. Dans une entrevue en 2000, il avait déclaré qu'il aurait passé la nuit avec Diana « sans hésiter ». « Elle était folle, mais ce sont des détails », avait-il ajouté.

Douze ans plus tard, après la publication de photos de l'épouse du prince William, Kate, en train de bronzer seins nus dans le sud de la France, Donald Trump avait gazouillé que la duchesse de Cambridge ne pouvait que « s'en prendre à elle-même ».

« Qui ne prendrait pas la photo de Kate pour gagner beaucoup d'argent si elle faisait son truc de bronzage nue... Allons Kate ! » avait-il écrit.

Pendant sa visite au Royaume-Uni, le président Trump ne croisera pas l'héritier du trône, le prince Charles, fervent écologiste.

Un article du Sunday Times de janvier 2017 soulignait que les deux hommes ne se rencontreraient pas en raison de leurs fortes divergences sur le changement climatique.

« Il n'acceptera pas que quiconque lui fasse la leçon, même un membre de la famille royale », confiait une source proche de Donald Trump au journal.