Un calme relatif est revenu samedi soir dans les quartiers de Nantes, dans l'ouest de la France, après plusieurs nuits de violences qui ont suivi la mort d'un jeune homme, tué par un policier lors d'un contrôle mardi soir.

Dans la nuit de samedi à dimanche, on a encore dénombré 18 véhicules incendiés, notamment dans le quartier du Breil, selon la police. Mais aucun bâtiment n'a été touché, et il n'y a eu ni affrontement avec les forces de l'ordre, ni interpellations.

La mort du jeune homme avait provoqué quatre nuits consécutives de violences urbaines dans les quartiers dits « sensibles » de Nantes. La nuit de vendredi à samedi avait déjà été plus calme que les précédentes, selon la police, qui avait dénombré 35 véhicules incendiés sur toute l'agglomération, notamment à Saint-Herblain, Orvault, Rezé et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue.

Les trois premières nuits, plus d'une cinquantaine de voitures avaient à chaque fois été incendiées, mais aussi de nombreux commerces et bâtiments publics sur toute l'agglomération, notamment des mairies annexes, maisons des habitants, lycée, école, etc.

Samedi, la famille du jeune homme tué par le policier a annoncé qu'elle se constituerait partie civile dès lundi, a annoncé à l'AFP Loïc Bourgeois, avocat de la mère et de la soeur d'Aboubakar Fofana, 22 ans, originaires de Garges-lès-Gonesse, dans la région parisienne. Pour l'heure, « ils veulent qu'on les laisse tranquilles avec leur drame », a-t-il ajouté.

Le policier auteur du tir a été inculpé vendredi pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et remis en liberté sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.