Les pays du G7 se sont dits le 21 juin « très préoccupés » par le sort du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie et en grève de la faim depuis plus d'un mois, appelant à sa libération par un échange de détenus entre Moscou et Kiev.

« Nous sommes très préoccupés par la situation d'Oleg Sentsov et d'autres prisonniers et détenus en Russie », ont déclaré les ambassadeurs à Kiev des sept puissances (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie) sur leur compte Twitter commun.

« Leur mise en liberté, dans le cadre d'un échange bilatéral de détenus, constituerait une avancée humanitaire importante », ont-ils ajouté, avec le mot-clé « Libérez Sentsov ».

Opposé à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, Oleg Sentsov a été condamné pour « terrorisme » et « trafic d'armes » à l'issue d'un procès qualifié de « stalinien » par Amnesty International et dénoncé par Kiev, l'Union européenne et les États-Unis.

Entamant le 21 juin son 38e jour sans s'alimenter, le cinéaste de 41 ans s'est dit prêt à mourir en prison pour exiger la libération de « tous les prisonniers politiques » ukrainiens détenus en Russie.

Les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, ont récemment évoqué un éventuel « échange de prisonniers » entre les deux pays.

Quant à l'hypothèse d'une grâce réclamée par certains soutiens du cinéaste, le Kremlin a fait savoir cette semaine qu'une telle procédure devait être « déclenchée par le condamné lui-même ».

Le Conseil de l'Europe, mais aussi de nombreuses personnalités, comme l'écrivain américain Stephen King et l'ex-ministre française de la Justice Christiane Taubira, ont également demandé sa libération.

La défenseure russe des droits de l'homme Tatiana Moskalkova a annoncé mercredi avoir mis en place un « contrôle quotidien de l'état de santé » d'Oleg Sentsov, qui « n'a pas perdu de poids. »