Le dialogue avec Donald Trump «peut être constructif», a estimé Vladimir Poutine, alors que le président américain a appelé vendredi à réintégrer la Russie dans le G7 et que les relations entre Moscou et Washington sont au plus bas.

Le président américain «est une personne réfléchie, il sait écouter et répondre aux arguments de son interlocuteur», a jugé M. Poutine, lors d'une émission télévisée qui doit être diffusée samedi et que les agences de presse russes citaient vendredi soir.

«Tout cela me donne des raisons de croire que le dialogue peut être constructif» avec Donald Trump, a affirmé M. Poutine.

Cette déclaration du président russe est intervenue alors que Donald Trump a proposé de réintégrer la Russie au G7 dont elle a été exclue en 2014. On ignorait si elle avait été enregistrée avant ou après les propos du président américain.

«Nous devrions avoir la Russie à la table de négociations», a déclaré vendredi matin M. Trump, avant de quitter Washington pour le sommet du G7, au Canada.

Les quatre pays européens présents au G7, la France, l'Italie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, s'y sont dits parfaitement opposés.

La dernière rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump remonte à novembre 2017, au Vietnam.

Début avril, le conseiller du Kremlin Vladimir Ouchakov a affirmé que Donald Trump avait proposé une rencontre avec Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique.

L'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, attribué par les pays occidentaux à la Russie, n'a pas permis à cette idée d'être concrétisée, selon M. Ouchakov.

Outre l'affaire Skripal, les relations entre Washington et Moscou sont plombées depuis plusieurs mois par les accusations d'ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016 et les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin de Vladimir Poutine.

Les relations entre Moscou et Washington ont aussi été rendues calamiteuses par des années de désaccords concernant le conflit syrien, l'annexion de la Crimée et la guerre dans l'Est de l'Ukraine.

La décision de M. Trump de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien a ajouté un sujet de désaccord entre les deux pays, Moscou ayant réaffirmé son attachement à ce traité.