La reine Élisabeth II a lancé jeudi une réunion de deux jours des membres du Commonwealth en exprimant le désir de voir son fils, le prince Charles, lui succéder à la tête de cette association qui regroupe le Royaume-Uni et ses anciennes colonies.

Lors d'une cérémonie au palais de Buckingham, la reine a dit espérer que le prince Charles «poursuivra le travail important» en prenant la tête du Commonwealth, une alliance mal définie qui peine à se tailler une place sur l'échiquier mondial.

La reine n'a aucun successeur désigné à la tête du Commonwealth, qui rassemble 2,4 milliards de personnes sur cinq continents, et certains estiment qu'il ne devrait pas s'agir du prince Charles.

Le premier ministre de l'île de Malte, Joseph Muscat, a toutefois indiqué que les leaders confirmeront probablement Charles comme successeur de la reine, qui célébrera son 92e anniversaire samedi.

Ces leaders - qu'ils proviennent du Canada, de l'Inde immense ou du minuscule archipel de Tuvalu - se rencontreront pendant deux jours à Londres et au château de Windsor, à l'ouest de la ville. Ils discuteront notamment de la protection des océans et de cybersécurité.

Le Royaume-Uni espère aussi profiter de l'occasion pour forger des liens économiques plus forts avec les autres membres du Commonwealth, en prévision de sa sortie de l'Union européenne l'an prochain. En 2017, 44% des exportations britanniques ont pris la direction de l'UE, contre seulement 9% pour le Commonwealth.