Le roi d'Espagne Felipe VI a exprimé lundi son soutien aux juges, «facteur essentiel du respect de la loi»,Le roi d'Espagne Felipe VI a exprimé lundi son soutien aux juges, «facteur essentiel du respect de la loi», lors d'une visite en Catalogne, en présence du juge ayant inculpé 13 indépendantistes catalans pour «rébellion».

«Je suis conscient - et nous le sommes tous - de la difficulté et de la grande responsabilité que comporte votre fonction», a dit le souverain à une nouvelle promotion de juges lors d'une cérémonie de remise de diplômes.

Le souverain a loué le travail du juge, «garantie ultime des droits et facteur essentiel pour le respect de la loi», avant de conclure: «vous pourrez toujours compter sur la confiance et le soutien de la Couronne».

Le président de la Cour suprême, Carlos Lesmes, a fait allusion à la crise catalane en disant aux nouveaux juges: «vos collègues sont en train de répondre avec la fermeté nécessaire aux défis qui se présentent en des temps particulièrement troublés et compliqués».

Était présent le juge d'instruction de la Cour suprême Pablo Llarena, très critiqué dans la région pour avoir inculpé 13 dirigeants indépendantistes pour «rébellion».

Le même juge devra décider cette semaine s'il permet à l'un de ces inculpés, Jordi Sanchez, de sortir de prison pour se faire élire président de Catalogne par le parlement régional.

Il lui avait refusé cette sortie en mars, mais le président du parlement catalan, Roger Torrent, a renouvelé la demande lundi pour que Jordi Sanchez participe à une séance plénière ce vendredi, a annoncé à l'AFP son porte-parole.

Cette visite du roi avait lieu trois jours après qu'un tribunal allemand a écarté la possibilité d'extrader l'ex-président catalan Carles Puigdemont vers l'Espagne pour «rébellion», refusant de suivre le raisonnement du juge Llarena.

Quelques centaines de militants indépendantistes ont manifesté aux abords de l'auditorium, à l'appel des Comités de défense de la république, groupes indépendantistes radicaux, sans heurts avec la police qui ceinturait le bâtiment.

Certains manifestants ont crié «liberté pour les prisonniers politiques», mais aussi des insultes envers le souverain, aux cris de «dehors le Bourbon». L'un d'eux a brûlé une photo du roi.

De nouvelles élections régionales seront convoquées si un nouveau président catalan n'est pas élu avant le 22 mai. Tant qu'elle n'aura de gouvernement, la Catalogne restera sous la tutelle de Madrid qui a suspendu l'autonomie de la région après la vaine proclamation d'une «République catalane» le 27 octobre.