Cinq jours après les législatives du 4 mars en Italie, les rapports de forces étaient désormais bien établis, mais la traduction des voix en sièges n'était toujours pas définitive en raison d'une loi électorale extrêmement compliquée.

Le site du ministère de l'Intérieur explique que certains procès-verbaux des bureaux de vote ont été envoyés directement à des Cours d'appel qui procèderont à la proclamation des vainqueurs, mais ces résultats sont toujours attendus.

La coalition de droite-extrême droite obtient 37% des voix à la Chambre des députés et 37,49% au Sénat, dont 17,37% pour la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini et 14,09% pour Forza Italia (FI) de Silvio Berlusconi à la chambre basse et 17,63% à la Ligue et 13,43% à FI à la chambre haute.

Le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) obtient 32,68% des voix à la Chambre des députés et 32,22% au Sénat.

La coalition de centre-gauche obtient 22,85% des voix à la Chambre des députés, dont 18,72% pour le Parti démocrate (PD) et 22,99% au Sénat, dont 19,12% pour le PD.

Une conséquence imprévue de la loi électorale adoptée l'an dernier et expérimentée pour la première fois le 4 mars est «un vide législatif» dénoncé par le M5S qui ralentit aussi la proclamation définitive et officielle des résultats.

En Sicile, les voix obtenues par le M5S lui donnent droit à 57 sièges, entre députés et sénateurs. Mais le parti n'a présenté que 53 candidats dans la région.

Certains de ceux présentés sur les listes pour la proportionnelle étaient aussi candidats au scrutin majoritaire, or la procédure limitait à quatre les noms sur les listes, sans prévoir de suppléants en cas de carton plein.