La vice-présidente de Britain First Jayda Fransen, devenue célèbre après que Donald Trump eut retweeté des vidéos anti-musulmans qu'elle avait postées, a été condamnée mercredi à 36 semaines de prison pour harcèlement à connotation religieuse par la justice britannique.

Le président de ce mouvement d'extrême droite, Paul Golding, a quant à lui écopé de 18 semaines de prison, à l'issue d'une audience devant un tribunal de Folkestone.

L'énoncé du verdict a provoqué la colère des partisans des deux dirigeants, qui ont hurlé des insultes envers la presse et le système judiciaire en sortant de la salle d'audience.

Les faits s'étaient déroulés en mai 2017 dans le Kent. Jayda Fransen, 31 ans, et Paul Golding, 36 ans, étaient accusés d'avoir diffusé des vidéos et des tracts alors que se tenait un procès à l'issue duquel trois musulmans avaient été condamnés pour viol.

Ils avaient à cette occasion diffusé des vidéos d'autres personnes qu'ils présentaient à tort comme étant impliquées dans cette affaire, et distribué des tracts injurieux dans le quartier des accusés.

Selon le juge Justin Barron, ils ont fait preuve «d'hostilité» envers les musulmans. «C'était une campagne visant à attirer l'attention sur la race, la religion et les origines immigrées des accusés», a-t-il dit.

Jayda Fransen et son mouvement avaient brusquement accédé à la célébrité fin 2017 grâce au président américain Donald Trump, qui avait retweeté des vidéos islamophobes qu'elle avait publiées sur son compte Twitter.

M. Trump avait ensuite présenté ses excuses, après avoir dans un premier temps déclenché l'indignation au Royaume-Uni, la première ministre Theresa May dénonçant même une «erreur».

Britain First, groupuscule d'extrême droite assez obscur, se présente comme un «parti politique patriotique» en «guerre contre l'islam».