Le jeune Irakien accusé de l'attentat de la station de métro Parsons Green à Londres, qui avait fait 30 blessés en septembre dernier, a affirmé avoir été «entraîné à tuer» par le groupe État islamique (EI), selon des documents présentés mercredi à l'ouverture de son procès.

Ahmed Hassan Mohammed Ali, un Irakien de 18 ans domicilié dans le Surrey (sud-ouest de Londres), est accusé de tentative de meurtre et d'usage d'un explosif susceptible de mettre en danger la vie d'autrui, des faits pour lesquels il plaide «non coupable».

Le jeune homme était arrivé au Royaume-Uni en octobre 2015 en franchissant le tunnel sous la Manche à bord d'un camion, sans pièce d'identité. Il avait ensuite demandé l'asile politique en janvier 2016, par «peur de l'État islamique».

Mercredi, la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, a pris connaissance de notes prises lors d'un entretien entre le jeune homme et les services de l'immigration britannique.

Il y évoque sa vie en Irak et affirme avoir été contraint d'obéir à l'EI, pour éviter des représailles contre sa famille. «Ils nous ont entraînés à tuer. Tout était basé sur la religion», déclare-t-il à cette occasion, affirmant avoir suivi un entraînement avec environ un millier de personnes.

L'attentat, perpétré le 15 septembre 2017 à l'aide d'une bombe artisanale qui a mal fonctionné, placée dans le métro à l'heure de pointe, avait fait 30 blessés dont aucun cas grave, à la station de Parsons Green, dans le sud-ouest de la capitale britannique.

Selon le procureur, la bombe comportait plusieurs centaines de grammes de TATP (tripéroxyde de triacétone), un explosif prisé des jihadistes.

L'EI avait revendiqué l'attentat mais les autorités britanniques restent circonspectes à ce sujet.

Cette attaque était la cinquième à frapper le Royaume-Uni en six mois. Trente-cinq personnes ont été tuées dans les précédentes.