Les responsables des polices de neuf pays de l'Union européenne ont assuré mercredi que la principale menace en Europe restait le terrorisme islamiste, tout en évoquant les mouvances d'extrême droite aux capacités encore limitées.

Quelques jours après une fusillade raciste, le chef de la police italienne Franco Gabrielli a reconnu l'existence d'«un humus» favorable à des actions violentes, mais il a nié l'existence de «menaces spécifiques et identifiées».

Un Italien de 28 ans au crâne rasé et aux tatouages d'inspiration fasciste a tiré sur une dizaine d'Africains samedi à Macerata, dans le centre de la péninsule, pour venger la mort d'une jeune fille de 18 ans après laquelle un Nigérian a été arrêté.

Pedro do Carmo, un responsable de la police portugaise, a assuré que son pays attachait «une grande importance au suivi» de ces groupes d'extrême-droite mais a rappelé que «la principale menace reste le terrorisme islamiste».

«La France n'a jamais cessé de suivre ces groupuscules, mouvances qui ont des capacités d'action restreintes», a assuré Hugues Bricq, inspecteur général de la police française, estimant que la menace dans ce domaine était «individuelle, non collective».

Réunis à Rome, les chefs des polices de Chypre, Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Portugal et Slovénie ont aussi affirmé leur «plus grand engagement pour parvenir à des formes toujours plus efficaces d'osmose des informations entre tous les services concernés par la lutte contre le terrorisme», selon une lettre d'intention commune.

Ils ont également rappelé que la valeur d'une information n'était «pas dans la possession de la donnée, mais dans son partage».