Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a estimé lundi que l'Allemagne ne devait pas s'inquiéter de l'absence de gouvernement alors que le pays est toujours dans l'impasse trois mois après les élections législatives.

« L'inattendu ne doit pas toujours nous faire peur. Cela vaut aussi pour la formation du gouvernement, qui prend plus de temps que d'habitude », a-t-il expliqué lors de son traditionnel discours de Noël.

« Je vous assure que l'État gère cela conformément aux règles que notre Constitution a prévu pour ce cas précis, même si de telles règles n'ont jamais été utilisées au cours des dernières décennies. Nous pouvons avoir confiance », a-t-il ajouté.

Depuis les législatives de septembre, qui n'ont pas permis de dégager de majorité politique claire à la chambre des députés, le pays tente de sortir de l'impasse politique.

Après l'échec en novembre de premières négociations entre conservateurs, libéraux et écologistes, M. Steinmeier, qui d'ordinaire joue un rôle protocolaire, aurait pu déclencher une procédure débouchant sur une dissolution.

Mais ce diplomate chevronné, lui-même membre du SPD, qui servit de longues années comme ministre des Affaires étrangères, veut éviter des élections anticipées. Il a ainsi mis la pression sur les sociaux-démocrates pour revenir à la table des négociations.

À présent, seul un accord de principe sur un gouvernement entre conservateurs d'Angela Merkel et sociaux-démocrates permettrait d'éviter de nouvelles élections. Des négociations préliminaires entre ces formations politiques sont appelées à aboutir le 12 janvier.