Les procureurs de Bruxelles ont annoncé, samedi, qu'ils examinaient le mandat d'arrêt européen lancé contre le président déchu de la Catalogne, Carles Puigdemont, et espéraient démarrer les procédures d'extradition le plus rapidement possible.

Dans un communiqué, les procureurs de la capitale belge ont indiqué que leurs homologues fédéraux leur avaient remis les mandats pour M. Puigdemont et quatre de ses collègues en raison du lien qui existait entre les cinq politiciens catalans et Bruxelles.

Le communiqué n'a pas donné de précisions sur ce lien. L'ex-président et les anciens membres du cabinet de la Catalogne se sont réfugiés en Belgique après avoir été congédiés par Madrid il y a une semaine.

Carles Puigdemont a pris la parole durant une conférence de presse à Bruxelles mardi et a fait une apparition sur les ondes la télévision nationale belge vendredi.

Les sources proches des dirigeants destitués ont refusé de révéler où ils se trouvaient actuellement. Mais dans un message en néerlandais publié sur Twitter samedi, M. Puigdemont a dit qu'il était prêt à collaborer avec les autorités belges.

Selon le communiqué, les procureurs de Bruxelles et leurs homologues fédéraux examinent conjointement les mandats d'arrêt fournis par l'Espagne afin de lancer les procédures judiciaires le plus rapidement possible et conformément à la loi.

Le communiqué indique qu'aucun autre détail ne sera donné avant 14h, heure locale, dimanche.

L'ancien président et ses quatre ex-ministres sont recherchés pour cinq crimes, dont rébellion, sédition et malversations, reliés à leur rôle dans la déclaration unilatérale d'indépendance adoptée par le Parlement catalan le 27 octobre.

Le lendemain du vote, le gouvernement espagnol a eu recours à des pouvoirs constitutionnels exceptionnels pour congédier les dirigeants catalans et dissoudre le Parlement de la région. De nouvelles élections régionales sont prévues pour le 21 décembre.

Neuf membres de l'ancien gouvernement de la Catalogne ont accepté de comparaître devant un tribunal de Madrid. La juge de la Cour nationale Carmen Lamela les a tous mis en prison à l'exception de l'un d'entre eux, qui a été libéré sous caution.