Une semaine après la disparition en France de la petite Maëlys, l'enquête a soudainement progressé dimanche avec la mise en examen pour enlèvement et l'incarcération d'une des deux personnes qui avaient été mises en garde à vue et relâchées dans cette affaire.

Cette personne a été mise en examen pour «enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans» à la suite de «résultats de (la) police technique et scientifique», a précisé le Parquet de Grenoble (est) dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi.

Le Parquet a indiqué qu'il s'agissait d'un homme de 34 ans présent au mariage au cours duquel Maëlys, 9 ans, avait disparu dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août à Pont-de Beauvoisin (Isère, Alpes françaises), où elle assistait à un mariage en compagnie de ses parents.

Il s'agit de toute évidence de la première personne mise en garde à vue jeudi et qui avait été relâchée vendredi, avec un autre individu.

«Présenté aux juges d'instruction en fin d'après-midi (dimanche), il a contesté avoir commis les faits. Confronté aux témoignages, constatations et résultats scientifiques, il a persisté dans ses dénégations et apporté ses explications», poursuit le communiqué du Parquet.

«Celles-ci n'ont pas convaincu les juges d'instruction qui ont décidé de le mettre en examen», ajoute le texte.

«Après débat (...) entre le parquet et la défense», l'homme a été placé «en détention provisoire», conclut le communiqué.

Le Parquet indique de même que les résultats de la police technique et scientifique ont été obtenus ces dernières heures, depuis que l'homme avait été relâché de sa garde à vue.

Ces résultats ont conduit les autorités à l'interpeller de nouveau.

Selon une source proche de l'enquête, la police technique et scientifique a retrouvé de l'ADN sur un des scellés et essaye de déterminer si la fillette était présente dans le véhicule de la personne qui vient d'être incarcérée.

Cette voiture retenait l'attention des enquêteurs. Son propriétaire l'avait lavée après le mariage pour, expliquait-il, la vendre.

Ces développements interviennent alors que l'enquête paraissait s'installer dans la durée après une semaine de recherches intensives par les autorités, au cours desquelles plus de 200 personnes ont été auditionnées et une quarantaine de perquisitions ont été menées.