Les feux de forêt et de broussailles au Portugal ont ravagé 141 000 hectares de végétation depuis le début de l'année, soit trois fois plus que la moyenne observée au cours de la dernière décennie, selon une estimation provisoire citée mercredi par la protection civile.

Le pays connaît cette année les conditions météo les plus sévères depuis 2005 en termes de sécheresse, chaleur et intensité du vent, a précisé le commandant de l'Autorité nationale de protection civile (ANPC), Rui Esteves, en se basant sur des données de l'Institut de la conservation de la nature et des forêts (ICNF) ainsi que de l'Institut météorologique (IPMA).

Entre le début du mois de janvier et la mi-août, les pompiers portugais ont dû venir à bout d'un peu plus de 10 000 incendies ou départs de feu, contre 7500 à la même période de l'année dernière.

De son côté, la police judiciaire a annoncé mercredi avoir interpellé 61 incendiaires présumés depuis le début de l'année.

En 2003, la surface brûlée avait atteint un record historique de près de 426 000 hectares. Mais l'année en cours reste marquée par l'incendie le plus meurtrier de l'histoire du Portugal, qui a fait 64 morts et plus de 250 blessés à la mi-juin près de Pedrogao Grande, dans le centre du pays.

Le Portugal a depuis été frappé par de nouvelles séries de feux de forêt. La dernière en date a fait 76 blessés, dont six grièvement, depuis mercredi dernier.

Mercredi en fin de journée, trois incendies majeurs faisaient rage dans le centre du pays, mobilisant plus de 1000 pompiers, quelque 300 véhicules et près d'une vingtaine d'avions ou hélicoptères.

En raison de prévisions météo marquées par une nouvelle hausse de la température, les services de secours ont décidé de prolonger le niveau d'alerte orange, quatrième échelon de gravité sur cinq, au moins jusqu'à vendredi en début de soirée.