Trois personnes dont une policière ont été blessées par des tirs dans une gare près de Munich, dans le sud de l'Allemagne, selon la police qui, annonçant l'arrestation du seul suspect, a exclu tout mobile «politique ou religieux».

Les coups de feu ont été tirés dans la matinée à la gare de banlieue d'Unterföhring, au nord de Munich, lors d'un contrôle de police, a indiqué le porte-parole de la police de Munich, Marcus da Gloria Martins.

Selon la police, les forces de l'ordre avaient été alertées d'une bagarre dans un train entrant dans cette gare. Les policiers ont alors contrôlé un homme manifestement à l'origine des échauffourées, un Allemand de 37 ans dont l'identité n'a pas été révélée.

Ce dernier a tenté de pousser un ou plusieurs agents sous les roues d'un train. Une empoignade avec les agents s'en est suivie, durant laquelle l'homme s'est emparé de l'arme d'une policière, tirant sur elle et la blessant «grièvement» à la tête.

La policière est entre la vie et la mort, a déclaré M. da Gloria Martins à la télévision allemande. Deux autres personnes, un Allemand et une Roumaine non impliqués dans les faits, ont également été sérieusement blessées mais leurs pronostics vitaux ne sont pas engagés. 

Le suspect blessé 

L'auteur du tir a aussi été blessé par balle mais ses jours ne sont pas en danger. Il n'était connu des services de police que pour une condamnation en 2014 pour possession d'une petite quantité de marijuana.

«Il s'agit d'un homme agissant seul et pour des raisons personnelles, il n'y a pas de motivation politique ou religieuse», a-t-il ajouté.

«La situation est sous contrôle», a indiqué la police de Munich sur Twitter.

Le trafic ferroviaire a néanmoins été interrompu, et un dispositif policier très important a été déployé dans les minutes qui ont suivi les tirs.

Des précédents 

La capitale bavaroise avait été endeuillée en juillet dernier par un adolescent de 18 ans qui avait semé la terreur dans un restaurant McDonald's et un centre commercial, tuant neuf personnes avant de se suicider alors que la police allait l'interpeller.

Le jeune homme, qui souffrait de troubles psychiatriques, était fasciné par l'auteur du massacre commis cinq ans plus tôt jour pour jour par le Norvégien Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes.

Par ailleurs, en mars, un Kosovar de 36 ans, souffrant de schizophrénie, avait blessé neuf personnes dans une attaque à la hache dans une gare de Düsseldorf.

En mai 2016, un Allemand de 27 ans avait agressé quatre personnes à coups de couteau près de Munich, en tuant une, aux cris de «Allah akbar!». Après interrogatoire, les autorités n'avaient pas établi de motivation djihadiste et assuré qu'il s'agissait d'un «déséquilibré».

Mais les autorités allemandes sont aussi sur le qui-vive en raison de la menace islamiste pesant sur l'Allemagne, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque djihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

Outre l'attaque au camion-bélier sur le marché de Noël de la capitale, l'EI a revendiqué en 2016 un meurtre à Hambourg, un attentat à la bombe à Ansbach qui avait fait 15 blessés et tué l'assaillant, ainsi qu'une attaque à la hache dans un train en Bavière (5 blessés) dont l'auteur a été abattu par la police.