Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate aux législatives dans le nord de la France, a lancé mardi un «appel à la mobilisation patriote» contre la «politique dévastatrice» promise, selon elle, par le président Emmanuel Macron.

Après un premier tour d'élections législatives largement favorable au mouvement présidentiel, les Français sont appelés dimanche à voter au deuxième tour.

Le FN a lui essuyé un revers important, avec 13,2 % des voix, bien en deçà du score de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle (33,9 %), et en léger recul par rapport à 2012.

«C'est un appel à la mobilisation patriote que je suis venue délivrer ici, un soutien inconditionnel à l'intégralité de nos candidats arrivés au second tour et qui peuvent faire basculer cette élection dimanche prochain pour peu que les Français, les électeurs patriotes fassent le choix de venir voter», a lancé Mme Le Pen, lors d'une conférence de presse à Soissons (nord), évoquant l'abstention record au premier tour (51,29 %).

«M. Macron va mettre en oeuvre une politique qui va être une politique dévastatrice, je le dis sans excès, sans outrance», a-t-elle assuré, évoquant notamment la politique fiscale, sociale, en matière d'immigration ou de lutte contre le terrorisme.

«Nous sommes présents dans 120 circonscriptions au second tour», un score «bien sûr un peu décevant pour nous», a-t-elle ajouté. Mais «une partie non négligeable de nos électeurs se sont abstenus au premier tour, on parle de la moitié de nos électeurs qui ne se sont pas mobilisés», a-t-elle estimé, affirmant que l'une des raisons de cette abstention était le mode de scrutin majoritaire, défavorable aux petits partis.

Mme Le Pen a pourtant déjà semblé acter l'absence de groupe FN à l'Assemblée, qui nécessite un minimum de 15 députés et a longtemps été présenté comme un objectif minimum: «les députés du FN travailleront dans des conditions plus difficiles que si nous avions eu un groupe», a-t-elle noté.