Tous les suspects arrêtés dans la foulée de l'attentat de Manchester, survenu le 22 mai dernier, ont été relâchés sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux, a annoncé dimanche la police britannique.

Or, les enquêteurs disent toujours ignorer si l'auteur de cette attaque à la bombe, qui a fait 22 morts, avait des complices.

Le jeune Britannique d'origine libyenne Salman Abedi s'est donné la mort en faisant détoner un engin explosif dissimulé dans son sac à dos lors d'un concert d'Ariana Grande.

Peu après l'attentat, les policiers ont dit avoir intercepté des membres de son réseau soupçonnés d'infractions relié au terrorisme. Dimanche, ces 22 détenus ont retrouvé leur liberté sans être accusés.

Certains des suspects arrêtés ont expliqué la nature anodine de leurs contacts avec Salman Abedi, a précisé le responsable régional de la lutte antiterroriste.

Russ Jackson a exposé que Salman Abedi aurait confectionné sa bombe seul, mais la police ignore s'il en a obtenu et entreposé les matériaux par lui-même. Il n'a pas écarté l'éventualité que certaines personnes savaient ce qu'il tramait.

M. Jackson affirme que les policiers ont retracé les déplacements de Salman Abedi dans les semaines précédant l'attaque et «comprennent comment les substances chimiques et l'équipement ont été obtenus et où la bombe a été assemblée».

L'enquête se poursuit pour déterminer «l'ampleur de l'implication de qui que ce soit d'autre».

Dimanche, de nouvelles images de Salman Abedi ont été rendues publiques. On l'aperçoit traverser Manchester avec une valise bleue qui aurait transporté les matériaux de la bombe. Les policiers fouillent un dépotoir à la recherche de cette valise.

Les autorités disent aussi vouloir interroger le frère du kamikaze, Hashem, qui a été arrêté en Libye.

En vertu des lois britanniques sur le terrorisme, un suspect peut être détenu jusqu'à 14 jours avant de devoir être accusé ou libéré.