Les plus hautes autorités italiennes et le pape François ont fait part de leur émotion après la mort dans la nuit d'une jeune femme et de deux fillettes roms dans l'incendie criminel de leur caravane en périphérie de Rome.

Les trois victimes, trois soeurs âgées de 4, 8 et 20 ans, dormaient avec leurs parents et leurs huit autres frères et soeurs quand la caravane a soudainement pris feu.

Des images d'une caméra de surveillance montrent un homme jetant avant l'embrasement une bouteille contre la caravane, selon les enquêteurs. Ceux-ci, dans un premier temps, n'ont pas tranché entre un acte xénophobe ou un règlement de compte.

L'association 21 Luglio, qui dénonce régulièrement un sentiment diffus de rejet des Roms et des Sintis en Italie, a fait part de sa «douleur» tout en recommandant d'attendre les résultats de l'enquête.

Mais à travers la ville, cette douleur a été partagée. Le président de la République, Sergio Mattarella, a dénoncé «un crime horrible». La mairesse de Rome, Virginia Raggi, a dénoncé «une tragédie».

Et dans l'après-midi, le pape François a envoyé son aumônier auprès de la famille endeuillée pour apporter «une salutation et une aide concrète», selon le Vatican.

«Ce n'est pas la première fois que nous pleurons la mort d'enfants dans l'incendie d'une caravane ou d'un campement de fortune», a rappelé dans un communiqué Francesco Rocca, président de la Croix-Rouge italienne.

«En février 2011, quatre enfants étaient morts dans un incendie dans un camp rom. À Rome comme ailleurs en Italie, on continue à mourir d'exclusion sociale et de discrimination. Plutôt que de verser des larmes amères après les tragédies, les institutions devraient multiplier les efforts pour arriver dans les trop nombreuses zones grises de notre société», a-t-il ajouté.