Des militants de Greenpeace ont déployé vendredi matin une banderole contre le Front national sur la tour Eiffel à Paris, affichant la devise « Liberté Egalité Fraternité », a constaté une journaliste de l'AFP.

Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a appris l'AFP de source policière, accusées d'avoir dégradé un filet de protection. L'intervention pour expulser les autres militants était encore en cours vers 9 h 30 (3 h 30, HE).

Cette action menée à deux jours du deuxième tour de l'élection présidentielle vise à « mettre en garde contre le projet de Marine Le Pen et ce qu'il représente comme risques pour les associations et au-delà », a déclaré à la presse Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

Outre la devise de la République française, la banderole de 30 mètres sur 10 porte le nom de l'organisation environnementale et la mention resist, en lettres noires sur fond jaune. Elle est suspendue entre deux piliers de la tour, sous le premier étage.

« Greeenpeace s'inquiète de ces temps de résurgence des nationalismes, en Turquie, en Hongrie et des risques de restriction de la liberté d'association. C'est dans notre mission de nous y opposer », a déclaré M. Julliard.

Ce déploiement révèle des « dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité du monument » à un moment où la menace djihadiste reste très élevée, a déclaré vendredi la préfecture de police de Paris dans un communiqué.

La sécurité va être renforcée aux abords et à l'intérieur de la tour Eiffel, ont annoncé vendredi la mairie de Paris et la police.

Cette intrusion révélant des « dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité » à un moment où la menace djihadiste reste élevée, il a notamment été décidé de renforcer les patrouilles aux abords de la tour Eiffel ainsi que les équipes de sécurité avec des chiens, au sol comme dans les étages du monument, annoncent la Ville et la police dans un communiqué commun.