L'adolescent qui a ouvert le feu jeudi dans son lycée du sud-est de la France a été inculpé samedi pour «tentatives d'homicide», un de ses amis pour complicité, et tous deux placés en détention.

Le lycéen de Grasse, a agi pour «mettre un terme aux mauvaises relations» qu'il entretenait avec un certain nombre de ses camarades, a précisé la procureure de Grasse, Fabienne Atzori, lors d'un point-presse.

«Il semblait animé à l'égard d'un certain nombre de victimes, dont le chiffre reste à préciser, entre 8, 13 et 14, d'un ressentiment tel qu'il souhaitait s'en prendre à leurs jours», a-t-elle ajouté.

Quatre lycéens et le proviseur du lycée Tocqueville ont été blessés par arme à feu lors de cette attaque, a-t-elle précisé, mais aucun d'entre eux ne faisaient partie des cibles déterminées par le tireur.

En garde à vue, l'adolescent de 16 ans dont un expert psychiatre a conclu à l'absence de troubles mentaux a reconnu être l'auteur de la fusillade, expliquant être arrivé au lycée en franchissant un grillage, avec les armes rangées dans deux sacs et le fusil caché sous un tissu.

Son complice présumé de 17 ans, dont le rôle n'a pas été détaillé, a quant à lui gardé le silence devant les policiers. Non scolarisé, il avait récemment été signalé par ses parents à la justice des enfants pour avoir écrit une lettre à un Américain détenu dans l'Ohio pour trois meurtres commis dans un lycée.

Son frère jumeau, qui avait également été placé en garde à vue, a été mis hors de cause et libéré.

Jeudi, le tireur avait fini par se rendre sans opposer de résistance. Sur lui, les policiers avaient notamment retrouvé un fusil, des armes de poing et des grenades à plâtre.

Très rapidement la procureure avait exclu jeudi tout lien avec «une entreprise terroriste».