Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a renoncé à sa nationalité américaine, selon un document publié mercredi par le département du Trésor américain.

Alexander Boris Johnson, né à New York, figure sur la liste des personnes ayant abandonné leur nationalité américaine au cours du dernier trimestre de l'année 2016.

Le ministère des Affaires étrangères britannique n'était pas joignable dans l'immédiat pour confirmer l'initiative de son patron.

Né à New York en 1964, l'ancien maire conservateur de Londres disposait de passeports britanniques et américains.

M. Johnson avait annoncé en 2015 son intention de renoncer à sa nationalité américaine dans une interview au Sunday Times.

«Je pense que je ferai probablement ce changement parce que mon engagement a été toujours, et sera toujours, envers le Royaume-Uni», avait alors déclaré M. Johnson, à l'occasion d'un voyage aux États-Unis.

Cette annonce avait alors été perçue comme l'illustration d'une ambition de devenir un jour premier ministre.

Selon les spécialistes britanniques, la double nationalité ne l'empêchait pas techniquement de devenir première ministre. Mais conserver un passeport américain aurait en revanche pu s'avérer difficile à gérer, en termes d'image publique, au moment de briguer la fonction suprême, avaient indiqué au journal des proches de M. Johnson.

Son entourage avait également indiqué que renoncer à sa double nationalité permettrait au maire de Londres de ne plus payer d'impôts aux États-Unis, toute personne ayant la nationalité américaine, même vivant à l'étranger, étant tenue de déclarer ses revenus auprès de l'administration fiscale américaine.