Un membre présumé de l'organisation État islamique (EI) soupçonné de préparer un attentat-suicide à Ankara a été tué au cours d'une fusillade avec des policiers, a rapporté mercredi l'agence de presse progouvernementale turque Anadolu.

Le suspect, identifié comme Ahmet B., âgé de 24 ans, a ouvert le feu sur des policiers qui effectuaient dans la nuit une descente à son domicile, un appartement situé au neuvième étage d'un immeuble résidentiel, avant d'être abattu, a précisé Anadolu.

Plusieurs engins explosifs, des dispositifs de mise à feu et environ 400 fragments métalliques, utilisés dans de précédents attentats comme projectiles pour toucher un maximum de personnes, ont été retrouvés sur les lieux, selon le gouverneur d'Ankara Ercan Topaca, cité par l'agence.

«Les éléments récupérés montrent que cette personne préparait un attentat suicide», a déclaré M. Topaca, ajoutant que l'homme tué était soupçonné d'appartenir à l'EI.

Selon lui, le suspect abattu avait été pris en filature après que les policiers ont constaté qu'il s'était rendu «pour faire du repérage» à trois reprises au mausolée d'Atatürk et à proximité de l'ancien parlement, deux édifices emblématiques de la capitale turque et prisés des touristes.

Invoquant un «risque d'attentats», le gouvernorat d'Ankara avait annoncé lundi l'interdiction de tous types de rassemblements publics dans la capitale turque jusqu'au 30 novembre.

La Turquie a été secouée depuis plus d'un an par plusieurs attentats, liés à la reprise du conflit kurde ou attribués à l'EI, qui ont fait des dizaines de morts, notamment à Istanbul et Ankara.

Le 10 octobre 2015, 103 personnes ont été tuées lors d'un attentat à la bombe devant la gare d'Ankara, l'attaque la plus meurtrière dans l'histoire moderne du pays.

La Turquie, membre de la coalition internationale qui combat l'EI en Syrie et en Irak, a multiplié ces deniers mois les coups de filet à travers le pays.

Au moins 20 personnes soupçonnées d'être liées au groupe jihadiste ont été interpellées mercredi à Diyarbakir (sud-est), ont indiqué des sources de sécurité à l'AFP.