Une forte explosion vraisemblablement due à une tentative de suicide au gaz dans un immeuble à Dijon (est de la France) a fait vendredi au moins 20 blessés, dont deux se trouvaient entre la vie et la mort, selon les autorités.

L'explosion s'est produite vers 7 h 30 GMT (3 h 30, heure de Montréal) dans un immeuble ancien du centre-ville. À la mi-journée, les secours, aidés d'une équipe cynophile, exploraient toujours les décombres de cet immeuble d'une vingtaine d'appartements, qui se sont en partie effondrés, à la recherche d'éventuelles victimes.

Douze des vingt victimes ont été légèrement blessées et six sont en état de choc, a déclaré une responsable de la préfecture, Pauline Jouan.

L'hypothèse privilégiée est celle d'un habitant de l'immeuble qui a tenté de se suicider au gaz, a dit à l'AFP la procureure de Dijon, Marie-Christine Tarrare. Elle a exclu « tout acte terroriste » dans un contexte où la France vit sous la menace de nouveaux attentats djihadistes.

Les pompiers ont précisé que l'immeuble n'était pas raccordé au gaz de ville, qui a toutefois été coupé dans le quartier. Par chance, l'explosion n'a pas été suivie d'un incendie.

« J'ai entendu un gros boum vers 9 h 30, ça m'a réveillé. J'ai tout de suite ouvert la fenêtre pour voir ce qui se passait, tout le bâtiment en face s'était effondré et tout le monde criait », a raconté un étudiant de 19 ans, Walid Ben Habib, qui habite l'immeuble d'en face.

« J'ai vu un homme sortir des débris, il ne restait que son plancher », a-t-il témoigné.

Des explosions dues au gaz se produisent assez régulièrement en France. La plus grave explosion survenue à Dijon remonte à décembre 1999 : l'effondrement d'un immeuble de quatre étages avait fait 11 morts et 3 blessés.