Les forces de l'ordre françaises ont été informées que des petits groupes de djihadistes ont possiblement quitté la Syrie à destination de la France et de la Belgique, où ils auraient l'intention de perpétrer des attentats terroristes.

Les renseignements belges ont transmis cette information à leurs homologues français, et elle a ensuite été propagée aux différents corps policiers français mardi, a révélé mercredi un responsable de la sécurité de la France.

Ce responsable a dit, sous le couvert de l'anonymat, que l'information ne change rien à l'évaluation que fait le gouvernement de la menace terroriste. Le pays demeure en état d'alerte élevé depuis les attentats qui ont fait 130 morts en novembre dernier; les djihadistes ont aussi menacé de frapper pendant le championnat européen de football qui se déroule actuellement en France.

Le responsable ne savait rien de cibles éventuelles ou du nombre de terroristes qui pourraient être en chemin.

Le quotidien belge Dernière Heure rapporte mercredi que le bureau antiterrorisme belge a prévenu la police que des islamistes ayant accès à des armes ont possiblement quitté la Syrie il y a dix jours à destination de la Belgique et de la France. Il s'agit de la plus récente information à mettre en garde contre la menace imminente de combattants arrivés de Syrie.

Le quotidien, qui dit avoir mis la main sur un document officiel, explique que des djihadistes sans passeports essaient de rejoindre l'Europe par bateau depuis la Turquie et la Grèce. Ils pourraient cibler un centre d'achats de Bruxelles, une chaîne américaine de restauration rapide et la police.

L'Organe belge de coordination pour l'analyse de la menace a maintenu mercredi à trois sur une échelle de quatre le niveau de la menace terroriste. Cela signifie que la menace est jugée sérieuse, possible et probable.

Le président et le premier ministre français ont prévenu mercredi que la lutte pour écraser le terrorisme sera longue. Ils ont fait ces commentaires au lendemain de l'assassinat de deux membres des forces de l'ordre par un militant du groupe armé État islamique. Trois personnes ont été arrêtées et sont interrogées relativement à cette affaire.