Le procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a demandé jeudi la clôture officielle du procès de l'ancien chef politique des Serbes de Croatie, Goran Hadzic, qui souffre d'un cancer du cerveau, a annoncé l'accusation.

Les procédures contre cet ancien «président» de la République serbe autoproclamée de Krajina avaient été arrêtées «indéfiniment» début avril, les juges affirmant que l'accusé n'était pas en mesure de comparaître.

«Étant donné qu'il n'y a aucune probabilité que le procès soit un jour conclu par un jugement, il n'y a pas de but légitime à cette suspension indéfinie», a affirmé le procureur Serge Brammertz dans un document légal transmis à des journalistes.

«La fin de fait des procédures, qui s'applique actuellement, devrait être officialisée», a-t-il ajouté.

Goran Hadzic, 57 ans, avait bénéficié en avril 2015 d'une mesure de libération provisoire et était rentré en Serbie pour y être soigné. Depuis, il vit dans sa ville de Novi Sad, à 70 km au nord de Belgrade.

Au moment de son arrestation, en juillet 2011, il était le dernier des 161 inculpés à être recherché par le TPIY, fondé en 1993.

Le tribunal reprochait notamment à Goran Hadzic son implication présumée dans les meurtres de centaines de civils croates et dans la déportation de dizaines de milliers de Croates et autres non-Serbes, dans le but de créer un État serbe en Croatie.

Par ailleurs, le général serbe de Bosnie Ratko Mladic a demandé jeudi que son procès devant le TPIY soit annulé : après la condamnation à quarante années de détention de son alter ego politique, Radovan Karadzic, des employés du TPIY ont été transférés vers le procès Mladic. Selon celui-ci, cela empêche les juges de prendre une décision de manière impartiale.