Lassé d'être interpellé sur sa religion, le nouveau maire travailliste de Londres Sadiq Khan s'est défendu d'être «un leader musulman ou un porte-parole des musulmans», affirmant mercredi «parler pour tous les Londoniens».

«Ce que l'élection de jeudi a montré c'est qu'il est possible d'être musulman et occidental. Les valeurs occidentales sont compatibles avec l'islam», a-t-il souligné lors d'un point de presse à la mairie de Londres.

«Mais soyons clair: je ne suis pas un leader musulman ou un porte-parole des musulmans, je suis le maire de Londres» qui à ce titre parle «pour tous les Londoniens».

Evoquant le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (UE) du 23 juin, celui qui s'est présenté comme «le maire le plus pro-business qu'ait connu la ville» a affirmé qu'il était «crucial pour Londres de rester dans l'UE», affirmant qu'«un demi-million d'emplois étaient directement dépendants» de l'appartenance à l'Union.

«C'est le sujet le plus important pour la ville ces prochaines semaines», a-t-il dit, comptant faire campagne pour le maintien du pays dans l'UE, y compris avec le premier ministre conservateur David Cameron, «parce que c'est plus important que les partis politiques».

Sadiq Khan, qui a annoncé son intention de travailler avec «les maires du monde», a également relevé que la maire de Paris, Anne Hidalgo, venue mardi le féliciter, s'était moqué de lui en se disant prête «à dérouler le tapis rouge aux entreprises de Londres» en cas de Brexit.

Il s'est enfin prononcé sur l'élection présidentielle américaine, affirmant que «la politique d'Hillary Clinton était très similaire à la (s)ienne» et qu'il ne «pouvait pas imaginer un meilleur dirigeant» pour les États-Unis que la très probable candidate démocrate à la Maison-Blanche.