Un kamikaze a fait exploser une bombe, samedi, dans la principale rue commerçante piétonne d'Istanbul, en Turquie, tuant cinq personnes dont l'auteur de l'attaque et un Israélien.

L'explosion a également blessé 36 personnes, incluant plusieurs étrangers, selon le ministère de la Santé.

Le gouverneur de la ville, Vasip Sahin, a déclaré que l'explosion avait eu lieu à l'extérieur d'un bureau du gouvernement local sur la rue Istiklal, où se trouvent également des cafés, restaurants et bâtiments consulaires étrangers.

La police a rapidement érigé un périmètre sur les lieux après l'attaque, qui est survenue vers 11 h. Les cafés généralement remplis étaient fermés ou presque vides.

Eli Bin, le dirigeant des services de secours israéliens MDA, a affirmé à la télévision turque qu'un Israélien figurait parmi les victimes et que dix autres concitoyens avaient été blessés. L'agence de presse privée Dogan a précisé que la victime serait une femme. Les autorités israéliennes enquêtent pour savoir si l'attaque visait spécifiquement ses citoyens.

Le ministre turc de la Santé, Mehmet Muezzinoglu, a indiqué que parmi les blessés, on retrouvait six Israéliens, deux Irlandais, un Islandais, un Allemand, un Dubaïote et un Iranien.

Personne n'a encore revendiqué l'attaque de samedi, mais les militants kurdes et le groupe armé État islamique sont soupçonnés par le gouvernement.

Les autorités turques avaient déjà les nerfs à vif à la suite d'un attentat à la voiture piégée, survenu dans la capitale, à Ankara, le 13 mars dernier, qui avait tué 37 personnes, dont les deux kamikazes. Un groupe militant kurde avait revendiqué la responsabilité de l'attaque.

L'attaque de samedi est le sixième attentat suicide en Turquie depuis le mois de juillet. Les cinq attentats précédents, qui ont causé la mort d'au moins 200 personnes, avaient été attribués par le gouvernement au groupe armé État islamique ou ils ont été revendiqués par des groupes kurdes.