Le pape François a célébré dimanche dans la basilique Saint-Pierre au Vatican le jubilé des familles, dernière grande manifestation jubilaire de l'année 2015, un événement placé lui aussi sous le signe du pardon.

« Au cours de l'Année de la Miséricorde, que chaque famille chrétienne puisse devenir un lieu privilégié de ce pèlerinage où s'expérimente la joie du pardon. Le pardon est l'essence de l'amour qui sait comprendre l'erreur et y porter remède », a déclaré le pape aux milliers de fidèles présents, dont de nombreuses familles avec de petits enfants.

« C'est à l'intérieur de la famille qu'on s'éduque au pardon, parce qu'on a la certitude d'être compris et soutenus malgré les erreurs qui peuvent se commettre », a poursuivi le pape.

Samedi déjà, au cours de la prière de l'Angélus, Jorge Bergoglio, revenant sur l'un de ses thèmes préférés, avait affirmé que le pardon rend le monde « plus propre ».

Il y a deux semaines, François avait ouvert la « porte sainte » de la cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean-de-Latran, en annonçant « le temps du grand pardon », quelques jours après le début du jubilé de la miséricorde.

« Le temps du grand pardon commence », avait-il lancé à propos de l'année sainte qui a débuté le 8 décembre et s'achèvera le 20 novembre 2016.

La célébration de dimanche, dernière d'importance de l'année, a été placée sous le signe d'importantes mesures de sécurité des autorités italiennes qui ont multiplié les contrôles aux abords de la place Saint-Pierre.

Le pape déplore «le drame humanitaire» des Cubains

Le pape François a dénoncé dimanche « le drame humanitaire de nombreux migrants cubains bloqués en Amérique latine alors qu'ils cherchent à rejoindre les États-Unis. 

« Ma pensée va en ce moment aux nombreux migrants cubains qui se trouvent en difficulté en Amérique centrale et dont certains sont victimes du trafic d'êtres humains. J'invite tous les pays de la région à renouveler avec générosité tous les efforts nécessaires pour trouver rapidement une solution à ce drame humanitaire », a-t-il dit à l'issue de la prière de l'Angélus.

Des centaines de Cubains ont été bloqués à la frontière entre le Panama et le Costa Rica et entre le Costa Rica et le Nicaragua alors qu'ils cherchent à rejoindre les en traversant l'Amérique centrale.

La Havane a dénoncé déjà en novembre la politique migratoire américaine, dite des « pieds secs, pieds mouillés », qui prévoit l'accueil des migrants qui foulent le sol américain, et leur rapatriement s'ils sont interceptés en mer.