Le candidat à la primaire républicaine aux États-Unis, Donald Trump, est un «homme brillant et plein de talent», le «favori incontesté de la course présidentielle», a déclaré jeudi Vladimir Poutine cité par les agences russes.

«C'est un homme très brillant, plein de talent sans aucun doute. Ce n'est pas à nous de juger de ses qualités, mais c'est le favori incontesté de la course présidentielle», a-t-il estimé, cité par des agences russes, après sa conférence de presse annuelle devant près de 1400 journalistes russes et étrangers.

«Sa façon de parler et ce qui lui permet d'augmenter sa popularité» ne concernent pas la Russie, a déclaré le président russe à propos du milliardaire Donald Trump, 69 ans, qui a multiplié les déclarations provocatrices.

Au cours de sa conférence de presse, M. Poutine s'est dit «disposé à développer (ses) relations avec les États-Unis», une fois qu'aura été élu un nouveau président américain en novembre 2016.

Donald Trump «dit qu'il souhaite un autre niveau de relations, des relations plus étroites, plus profondes, avec la Russie, comment pourrait-on ne pas saluer cela? Évidemment que nous le saluons», a ajouté M. Poutine.

En octobre, Donald Trump avait déclaré qu'il pourrait «probablement très bien s'entendre avec Vladimir Poutine».

Il avait également estimé qu'«une partie du problème entre l'Ukraine et les États-Unis vient du fait que Vladimir Poutine ne respecte absolument pas (le) président» Barack Obama.

Donald Trump est en tête des sondages d'intentions de vote des républicains, crédité de 38 % selon une étude du Washington Post/ABC parue mardi, grâce à un populisme assumé anti-immigrés et antimusulmans.

Au cours de ses interventions musclées, il a déjà provoqué la colère de dirigeants étrangers. Le premier ministre David Cameron a ainsi jugé mercredi ses propositions, comme celle d'interdire temporairement l'entrée des États-Unis aux musulmans, «clivantes, stupides et fausses».

PHOTO NATALIA KOLESNIKOVA, AFP

Au cours de sa conférence de presse, M. Poutine s'est dit «disposé à développer (ses) relations avec les États-Unis», une fois qu'aura été élu un nouveau président américain en novembre 2016.