Les policiers norvégiens, autorisés depuis un an à porter une arme en prévision d'attentats islamistes, vont de nouveau devoir s'en passer, la menace étant provisoirement écartée, a annoncé vendredi leur hiérarchie.

Le directeur de la police norvégienne, Odd Reidar Humlegard, a expliqué au cours d'une conférence de presse que la mesure prendrait effet le 17 novembre.

Les 6000 policiers en tenue concernés «devront dès lors conserver leur arme dans leur véhicule de service comme ils le faisaient auparavant», a-t-il précisé.

Les policiers norvégiens avaient été autorisés à porter leur arme à la ceinture en novembre 2014 après que le service de renseignement intérieur (PST) eut relevé son niveau d'alerte face à la menace d'attentats.

Un an plus tard, le PST estime que les arrestations menées dans les milieux djihadistes et le départ de militants radicalisés au Moyen-Orient ont considérablement réduit la probabilité d'attaques dans le royaume scandinave.

Le PST a abaissé son niveau d'alerte fin octobre.

Le syndicat de policiers Politiets Fellesforbund, dont une majorité d'affiliés souhaitent porter une arme pendant le service, s'est aussitôt élevé contre une «très mauvaise décision».

«L'armement temporaire a répondu à une situation extraordinaire. En l'état, nos lois ne prévoient pas l'armement systématique» des fonctionnaires de police, a rappelé Odd Reidar Humlegard.