Sept alpinistes, quatre Allemands et trois Tchèques, ont été tués mardi dans l'avalanche la plus meurtrière depuis le début de l'année en France, qui s'est déclenchée dans le massif des Écrins, dans le sud des Alpes, selon les autorités locales.

Le bilan définitif fait état de sept morts et d'une alpiniste blessée au fémur. «Les recherches ont été arrêtées. Les corps sont en cours de transport vers une chapelle ardente», a indiqué le préfet du département des Hautes-Alpes, Pierre Besnard.

Les victimes sont pour la plupart des quadragénaires. Une Allemande d'une trentaine d'années a survécu au drame, mais a été blessée au fémur.

L'avalanche s'est déclenchée vers midi (6 h 00, heure de Montréal) au Dôme de neige des Écrins, un sommet culminant à 4015 mètres, très fréquenté par les alpinistes en raison de sa facilité d'accès.

Les huit alpinistes, répartis en trois cordées, ont été emportés. C'est le gardien du refuge des Écrins (3170 mètres) qui a donné l'alerte. Selon le préfet, «la météo n'avait pas donné d'alerte particulière. Un peu de neige était tombée, mais le temps était relativement satisfaisant».

L'avalanche est partie entre 3900 et 4000 mètres d'altitude, déclenchée «très certainement» par une «plaque à vent», une épaisse couche de neige accumulée par le vent, qui rompt subitement en raison de son poids, d'après les secours.

Cette avalanche est la plus meurtrière en France depuis le début de l'année. Le 24 janvier, six randonneurs à ski, tous Français, avaient été tués dans le Queyras, également dans les Alpes. Le 1er avril, deux skieurs autrichiens et un Italien avaient trouvé la mort dans les Écrins.