Le dirigeant du principal groupe des rebelles islamistes russes a été tué dans une opération des forces de l'ordre au Daguestan, république instable du Caucase du Nord, ont annoncé mardi le Comité national antiterroriste (NAK) et un site rebelle.

Le chef de l'Émirat du Caucase, Magomed Souleïmanov, 39 ans, a été tué avec trois autres rebelles, dont son bras droit Kamil Saïdov, recherché depuis 2006 pour «terrorisme», a précisé le comité dans un communiqué, cité par les agences de presse russes.

L'opération, qui impliquait, notamment, des hélicoptères, a duré deux jours dans le village de montagne de Guimry, au Daguestan, a affirmé de son côté le site indépendantiste Kavkaz Center.

L'Émirat du Caucase a revendiqué ces dernières années de nombreuses attaques sur le territoire russe, notamment l'attentat à l'aéroport Domodedovo de Moscou qui a fait 37 morts en 2011 et le double attentat à Volgograd, dans le sud de Russie, où ont péri 34 personnes en 2013.

Fin juin, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l'organisation État islamique (EI), dans une vidéo publiée en ligne, alors qu'environ 2000 Russes combattraient dans ses rangs en Syrie et en Irak, selon les services de renseignement russes.

Magomed Souleïmanov avait fait ses études à l'Institut islamique Al-Fatih à Damas, en Syrie, avant de commencer à recruter des hommes pour la rébellion du Caucase dans son village natal, Guimry, selon sa biographie publiée sur le site indépendantiste.

Ce n'est qu'en juillet qu'il avait pris la tête du groupe Émirat du Caucase, après la mort de son prédécesseur, Aliaskhab Kebekov, tué dans une opération des forces spéciales russes en avril.

Aliaskhab Kebekov avait pris la tête du groupe islamiste après la mort, en mars 2014, du chef rebelle Dokou Oumarov, lui aussi tué par les forces russes.