Barack Obama a quitté Washington samedi en fin d'après-midi à bord de l'avion présidentiel Air Force One pour rejoindre le sud de l'Allemagne où doit avoir lieu un sommet du G7 centré sur les violences dans l'est de l'Ukraine.

Attendu dimanche matin dans les Alpes bavaroises, le président américain devait retrouver la chancelière Angela Merkel pour un tête-à-tête avant le début des rencontres entre les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète, qui accorderont aussi une large place à la lutte contre le changement climatique.

En l'absence du président russe, suspendu du G8 après l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014, l'exécutif américain insiste sur la nécessité de maintenir la pression sur Moscou, accusé de soutenir la rébellion dans l'Est séparatiste de l'Ukraine.

«Lors de ces sommets du G7, il est important de montrer que nous parlons d'une seule voix (...) pour dire que les sanctions contre la Russie resteront en place tant qu'une solution diplomatique n'aura pas été trouvée», a souligné Ben Rhodes, conseiller de M. Obama.

En marge du sommet, le président américain rencontrera le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, l'un des invités de ce sommet.

La Maison-Blanche a cependant prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à de «nouvelles annonces» sur la stratégie américaine dans la lutte contre le groupe Etat islamique. La conquête par les djihadistes de l'EI de Ramadi, capitale de la province d'Al-Anbar, a constitué un sérieux revers et suscité des tensions avec Bagdad, le secrétaire à la Défense américaine Ashton Carter s'interrogeant ouvertement sur la volonté de l'armée irakienne «de se battre».

À l'approche de la conférence de Paris sur le climat en décembre, qui vise à sceller un accord mondial, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète tenteront aussi de se mettre d'accord sur des avancées concrètes.

«Le G7 a l'occasion de se prononcer clairement en faveur d'un accord international ambitieux qui comprenne en particulier un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050», explique à l'AFP Jennifer Morgan, du World Resources Institute (WRI).

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a de son côté évoqué dans le quotidien Le Monde «un grand plan d'investissements» dans les énergies renouvelables pour le continent africain et une généralisation des systèmes d'alerte face aux catastrophes qui touchent les pays les plus vulnérables.

M. Obama, qui multiplie depuis quelques semaines les interventions sur la menace que représente le réchauffement climatique, de la santé à la sécurité, espère pouvoir accrocher un accord mondial à son bilan, à un an de son départ de la Maison-Blanche.

Le président américain doit s'exprimer lors d'une conférence de presse lundi en fin de journée, à l'issue de ce sommet qui se déroulera au Château d'Elmau, posé sur un alpage à 1200 m d'altitude en Bavière et protégé par un imposant dispositif policier.