Une quinzaine d'hommes «puissamment armés» ont braqué deux camions sécurisés transportant des bijoux dans la nuit de mardi à mercredi sur une autoroute française, raflant sans faire de victimes un butin de quelque 9 millions d'euros (plus de 12 millions de dollars), selon la police.

Les malfaiteurs étaient tous masqués, «puissamment armés et aguerris», a précisé une source policière.

Un dispositif de recherches a été mis en place pour retrouver les braqueurs qui ont pris la fuite, avec un appui de la section aérienne de la gendarmerie, selon la même source.

Le braquage a eu lieu vers minuit sur l'autoroute A6 dans le sens Paris-Lyon, à la hauteur du péage d'Avallon, à quelque 200 km au sud-est de Paris.

Les fourgons ont été retrouvés calcinés dans un champ, à proximité du péage, selon un journaliste de l'AFP.

Les camions transportaient des bijoux pour une vente prévue à Besançon (est), selon les premiers éléments de l'enquête.

«Ce sont probablement des types issus du grand banditisme et bien renseignés, il n'y a pas eu de coups de feu et tout s'est déroulé en un temps éclair», a relevé une source policière.

Spectaculaires, les attaques de fourgons blindés, qui nécessitent souvent des moyens perfectionnés (explosifs, fusils d'assaut), ont longtemps été une spécialité du grand banditisme.

Avec un butin estimé à 9 millions d'euros, le braquage de fourgons de la nuit de mardi à mercredi serait le plus important depuis 2009. Un convoyeur de fonds, Tony Musulin, avait alors profité d'une halte dans Lyon (centre-est) pour disparaître avec son fourgon alors que ses deux collègues étaient sortis. Il avait emporté 11,5 millions d'euros (Plus de 15,5 millions de dollars au taux d'aujourd'hui.

Tony Musulin s'était par la suite rendu à la police et a purgé une peine de plus de quatre ans de prison.

Le braquage le plus spectaculaire de ces dernières années en France reste celui de la bijouterie de luxe Harry Winston à Paris: en 2007, des hommes déguisés en peintres avaient fait irruption dans la bijouterie, et avaient récidivé un an plus tard. Le butin s'était élevé à plus de 100 millions d'euros (135 millions de dollars au taux actuel), et les malfaiteurs sont actuellement jugés par un tribunal parisien.