Un jeune homme de 19 ans arrêté en possession d'un marteau, d'un couteau de cuisine et d'un drapeau islamique, a été reconnu jeudi coupable du projet de décapitation d'un soldat, devant un tribunal londonien.

Brusthom Ziamani se verra notifier sa sentence le 20 mars. Son avocat a cependant d'ores et déjà indiqué qu'il s'attendait à ce qu'il passe «un temps considérable» derrière les barreaux.

Le prévenu a démenti au cours de son procès au tribunal de l'Old Bailey avoir eu l'intention de répéter le geste de Michael Adebolajo, un jeune Nigérian condamné à perpétuité pour avoir poignardé et tenté de décapiter un soldat britannique en plein Londres, en 2013.

Le jury a retenu la déposition de sa fiancée à qui il avait montré ses armes et ses déclarations sur Facebook annonçant sa volonté de «tuer des soldats» avant de mourir en martyr.

L'intéressé a assuré que ses menaces relevaient de la pure vantardise.

Ce fils de parents d'origine congolaise et témoins de Jéhovah a déclaré avoir été sensibilisé à l'islam via le rap. Chassé du domicile familial, il a ensuite été radicalisé par des membres de la secte des «Muhajirun», qui l'ont recueilli et invité à suivre des prêches dans le sous-sol d'une confiserie halal du sud de Londres.

Il s'était converti quelque mois avant son interpellation.

Un responsable de la brigade antiterroriste, Richard Walton, a estimé que le prévenu incarnait «la menace à laquelle nous sommes aujourd'hui confrontés au Royaume-Uni».

«Ziamani est un garçon impressionnable qui a été radicalisé et a rapidement basculé dans un état d'esprit extrémiste et violent», a-t-il dit en s'estimant convaincu que ses services avaient déjoué «une attaque terroriste horrible dans les rues de Londres».