La justice française a décidé de classer sans suite l'enquête pour discrimination concernant un maire accusé d'avoir refusé d'enterrer un bébé rom dans le cimetière de sa commune fin décembre.

Selon un communiqué du parquet d'Évry (sud de Paris) publié mercredi, «les investigations, si elles confirment un comportement parfois inadapté de différentes personnes qui sont intervenues dans la gestion de cette situation, n'ont pas permis d'établir que cette attitude ait trouvé sa source dans une volonté malveillante ou discriminatoire».

La famille de la fillette, décédée à deux mois de la mort subite du nourrisson, avait demandé à la mairie de Champlan, où elle est installée dans un bidonville depuis plus d'un an, de pouvoir l'inhumer dans le cimetière de la ville. Mais selon l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), elle avait essuyé un refus.

En janvier le Défenseur des droits, Jacques Toubon, personnalité indépendante chargée de veiller au respect des droits, avait estimé que le maire Christian Leclerc avait ordonné «un refus illégal» reposant «sur des motifs de discriminations».

Le bébé, prénommé Maria Francesca et décédé le lendemain de Noël, avait finalement été enterré au cimetière d'une commune voisine.