Des «dégradations» ont été commises dans le cimetière du village de Tracy-sur-Mer, en Normandie, a annoncé mardi soir le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a fait part de son «indignation».

«Plusieurs dizaines de crucifix ont été déplacés, certains d'entre eux retournés et plantés dans le sol», a affirmé le ministre dans un communiqué.

Les dégradations ont été constatées dans la soirée par la gendarmerie dans ce village de 350 habitants situé sur le littoral normand.

«Tout sera mis en oeuvre pour identifier, interpeller et déférer à la justice les auteurs de ces actes révoltants qui bafouent nos valeurs et le respect qui scellent notre vivre ensemble», a promis M. Cazeneuve.

Le Premier ministre français Manuel Valls a également réagi en exprimant sur Twitter son «sentiment de dégoût et d'indignation» après la découverte de ces «dégradations» dans le cimetière de Tracy-sur-Mer.

Cet acte de vandalisme intervient deux jours après la découverte de la profanation de plusieurs centaines de tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin.

Cinq profanateurs présumés, des adolescents mineurs originaires de la région et sans antécédénts judiciaires, sont depuis lundi en garde à vue. Ils se défendent de tout antisémitisme.

Cette profanation de très grande ampleur - quelque 250 tombes ont été saccagées - a suscité depuis sa découverte dimanche indignation et émotion.

«Profaner, c'est insulter toutes les religions et souiller la République», a déclaré mardi le président du République François Hollande lors d'une cérémonie de recueillement au cimetière juif de Sarre-Union.

«On peut chercher toutes les explications, il en faut, mais il faut aussi des réponses, et la fermeté est dans ces circonstances la seule réponse. (...) Quiconque se rendra coupable d'actes antisémites ou racistes sera inlassablement recherché, interpellé et condamné», a averti M. Hollande.