Finn Norgaard, 55 ans, et Dan Uzan, 37 ans, tous deux tués dans les attaques de Copenhague, étaient des altruistes chaleureux et dévoués, selon la description de leurs entourages respectifs.

Finn Norgaard, réalisateur et producteur, est la première victime du tireur, un Danois de 22 ans. Il a succombé après avoir été touché au thorax par l'une des multiples balles tirées lors de l'attaque d'un centre culturel où se déroulait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression. Trois policiers ont également été blessés en s'interposant, incitant cependant l'agresseur à fuir rapidement.

Le directeur de l'institut danois du film, Henrik Bo Nielsen, a dénoncé dans un communiqué un «attentat infâme».

«Il est essentiel que les réalisateurs et les autres artistes participent activement au débat public, et pas seulement à travers leurs oeuvres, mais aussi comme intervenants aux débats», a-t-il estimé.

M. Norgaard a principalement réalisé et produit des documentaires. Il s'était notamment intéressé à la problématique de l'intégration.

«Finn était une personne cosmopolite. Ouvert, sans a priori, comme peu de personnes peuvent l'être, toujours intéressé par les autres religions», résumait une proche, Malene Trock Hempler, interrogée par le quotidien Berlingske.

«C'était un original, une personne créative, dévouée et fantastique qui avait un coeur en or», a confié au quotidien Ekstra Bladet une de ses amis, Majken Matzau.

Il était notamment connu pour avoir réalisé un un documentaire étonnant en 2004 sur un adolescent australien lanceur de boomerang.

Bar mitzvah

Dan Uzan, 37 ans, la deuxième victime, montait la garde devant la synagogue de Copenhague, où était célébrée une bar mitzvah quand il a été mortellement blessé à la tête.

Deux policiers ont également été blessés lors de cette attaque.

«Dan et sa famille ont payé un prix déraisonnablement élevé (...) Beaucoup de gens peuvent être reconnaissants qu'il se trouvait là cette nuit «, a dit le président de la communauté juive du Danemark, Dan Rosenberg Asmussen à Berlingske.

On peut imaginer que, sans lui, des dizaines d'invités à l'intérieur auraient pu être pris pour cibles.

Il avait suivi sa scolarité à l'école juive de Copenhague, avant d'obtenir un diplôme d'économie à l'Université de Copenhague.

Très impliqué dans la communauté juive, il était également joueur de basketball dans le club de Horsholm (au nord de Copenhague) depuis 1996.

Un passant a déposé un ballon de basket en son hommage devant la synagogue. «Chez Dan, il y avait toujours de la place pour tout le monde», résumait sur sa page Facebook son club.

«C'était naturel pour lui de prendre soin des autres et d'offrir son aide», a expliqué à l'agence de presse danoise Ritzau son cousin, Fleming Voetmann. «C'était toujours celui qui se proposait pour aider».