Le conseil municipal de Rome a adopté mercredi l'ouverture d'un registre des unions civiles, une mesure symbolique destinée aux couples homosexuels comme hétérosexuels, et a appelé à l'adoption d'un statut légal pour ce type d'union, inexistant en Italie.

Après une séance houleuse mardi, interrompue par des élus de droite et des opposants au projet, la mesure, qui existe déjà dans des villes comme Naples ou Milan, a été adoptée mercredi par 32 voix pour, 10 contre et une abstention.

Dans le public, les partisans de la mesure ont explosé de joie et entonné «Bella ciao».

L'enregistrement des unions civiles, qui pourra être accompagnée d'une cérémonie dans les mêmes salles que les mariages, reste cependant symbolique puisqu'il ne sera reconnu qu'au niveau municipal, ou au sein de certaines entreprises.

«À Rome, l'amour compte», a tweeté le maire de Rome, Ignazio Marino (gauche) après le vote. Il a souhaité devant la presse que le «prochain pas» soit celui de l'adoption d'une «loi nationale» que le chef du gouvernement Matteo Renzi a promise pour début 2015.

«Enfin!», s'est réjoui dans un communiqué le président de l'association Arcigay, Flavio Romani. «C'est un jour de fête pour la capitale et on espère que la bonne nouvelle atteigne les assemblées de notre Parlement, dont nous attendons la pleine reconnaissance de notre identité, de nos orientations, de nos relations et de nos familles».

Les couples homosexuels ne bénéficient d'aucune possibilité de reconnaissance à valeur nationale en Italie.