Le pape François a rappelé l'opposition de l'Église à la contraception artificielle, plaidant qu'il existe bien d'autres méthodes «licites» pour contrôler les naissances.

Alors qu'il revenait de son voyage en Asie, lundi, le souverain pontife a concédé que les catholiques ne devaient pas nécessairement «se reproduire comme des lapins» pour avoir des enfants à tout prix, jugeant que ce serait «irresponsable».

Devant les journalistes, le pape a rappelé que Dieu avait offert aux femmes certains moyens pour planifier les naissances. La «Planification familiale naturelle», notamment, permet de calculer le cycle menstruel des femmes, qui peuvent ainsi connaître leur période d'ovulation.

Il a d'ailleurs déploré que des groupes progressistes et occidentaux imposent leurs idées sur la contraception et le droit des homosexuels. Selon lui, ces organismes devraient cesser de «coloniser idéologiquement» la vision de la famille des individus.

Lors de rencontres récentes au Vatican, des évêques africains s'étaient plaints que certains organismes d'aide ou des institutions de prêts versent de l'aide financière à certaines conditions. Ils demandent par exemple que leurs travailleurs puissent distribuer des condoms ou que des lois pour lutter contre la discrimination des gais soient adoptées par le pays.

Avec ces déclarations, le souverain pontife met en lumière son penchant plus conservateur, largement ignoré par les médias dans les derniers mois, qui ont eu tendance à parler davantage de ses positions plus progressistes.

Pendant son passage en Asie, le pape a défendu la doctrine catholique Humanae Vitae, adoptée en 1968, qui condamnait la contraception artificielle. Il s'est aussi opposé aux «attaques vicieuses» contre l'institution de la famille - une référence à peine voilée aux mariages gais.