Un automobiliste a blessé 13 passants en les percutant volontairement à plusieurs endroits de la ville de Dijon, en France, dimanche.

L'incident est survenu un jour après une attaque perpétrée contre la police française dans la ville de Joué-lès-Tours, dans le centre du pays.

Le suspect de l'attaque de dimanche, un homme de 40 ans originaire d'Afrique du Nord, a été arrêté, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les motifs de l'assaillant sont inconnus pour le moment, selon le gouvernement.

M. Cazeneuve a toutefois indiqué que l'homme était connu des policiers pour des délits mineurs commis dans les années 1990. Il aurait aussi été hospitalisé à 157 reprises pour des problèmes psychiatriques depuis 2001, le plus récemment cet automne.

Le président du syndicat des policiers, Michel Bonnet, a indiqué en entrevue à la station de télévision BFM que des témoins avaient entendu l'homme crier «Allahou Akbar» (Dieu est grand). Il aurait aussi parlé des «enfants de la Palestine».

La procureure Marie-Christine Tarrare a indiqué que l'homme, qui a admis sa responsabilité, a lancé ce cri pour se donner du courage, plutôt que par conviction religieuse. Il aurait voulu dénoncer les sévices infligés aux enfants tchétchènes.

Certains Français craignent de plus en plus les attentats terroristes à la suite de plusieurs menaces proférées par des groupes islamistes.

Le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a indiqué qu'il était trop tôt pour déterminer s'il pourrait y avoir un lien entre l'attaque de dimanche et celle survenue la veille à Joué-lès-Tours.

Lors de l'incident de samedi, deux policiers ont été grièvement blessés et l'assaillant a été tué, d'après le ministère. Les motifs de l'assaillant demeurent obscurs, mais la police antiterroriste est impliquée dans l'enquête.