Quelque 2500 Hongrois ont manifesté devant le parlement à Budapest, dimanche, pour dénoncer la corruption alléguée, les mesures d'austérité et la détérioration des programmes sociaux.

L'organisateur de la manifestation, Zoltan Vajda, estime que le budget de l'État pour l'année 2015, qui doit être approuvé par les parlementaires lundi, n'est pas digne de la Hongrie.

Selon lui, le gouvernement dans son ensemble est un «mensonge». L'ensemble du système s'appuie sur des mensonges et le premier ministre lui-même, Viktor Orban, est un mensonge, a-t-il dit.

Des rassemblements contre le gouvernement Orban ont été organisés régulièrement au cours des deux derniers mois, alimentés par une tentative ratée de taxer l'utilisation d'Internet, les liens économiques de plus en plus étroits entre M. Orban et la Russie et les soupçons de corruption parmi les hauts responsables, notamment à l'Autorité nationale des impôts et des douanes.

Les Hongrois sont aussi en colère contre la volonté du gouvernement de réduire le nombre d'admissions dans les universités pour augmenter le nombre de cols bleus et une proposition visant à augmenter considérablement le nombre de routes à péage.

Un manifestant, Laszlo Csabai, a affirmé que le premier ministre tentait d'interférer dans la vie personnelle des citoyens en empêchant la plupart des magasins d'ouvrir le dimanche et en prévoyant imposer des tests de consommation de drogue aux journalistes et aux politiciens.

À l'origine, les tests de consommation de drogue obligatoires étaient aussi envisagés pour les enfants âgés de 12 à 18 ans, mais M. Orban a finalement indiqué qu'ils seraient menés seulement à la demande des parents.

Selon le premier ministre, ces tests sont nécessaires parce qu'il est impossible de compter sur les consommateurs de drogue pour combattre la soi-disant «mafia de la drogue» qu'il entend déloger de la Hongrie.