Des équipes de sécurité turques ont inspecté lundi le consulat de la Hongrie à Istanbul, destinataire comme cinq autres consulats de pays membres de la coalition antidjihadiste de la ville de lettres contenant une poudre suspecte, a-t-on indiqué de source officielle.

Des hommes de l'agence turque de gestion des situations d'urgence (AFAD) sont intervenues dans la mission diplomatique, a indiqué un communiqué du gouvernorat de la mégapole, qui pense que les enveloppes font partie d'un même lot.

Un total de 24 personnes étaient en observation médicale lundi matin après que cinq consulats, dont ceux du Canada et des États-Unis, eurent reçus vendredi des lettres contenant une poudre suspecte.

Il s'agit de cinq étrangers et 19 citoyens turcs, selon le ministère turc de la Santé, qui a ajouté que leur état de santé était bon.

La «poudre jaune» envoyée vendredi à quatre consulats, dont celui du Canada et des États-Unis, et qui a donné lieu à une alerte biologique, ne contenait pas de substances dangereuses, ont annoncé lundi les autorités sanitaires turques.

Cinq consulats (Canada, Belgique, France, États-Unis, Allemagne), pays membres de la coalition antidjihadiste en Syrie et en Irak, avaient reçu des paquets suspects vendredi, provoquant leur fermeture temporaire ou leur évacuation.

Le ministère turc de la Santé a indiqué que des tests préliminaires excluaient la présence d'anthrax, de ricine, de botulisme, de tularémie et de la bactérie de la peste.

«Des examens chimiques et biologiques supplémentaires sont en cours» et doivent être rendus public lundi soir, a ajouté le ministère dans un communiqué.

Un total de 25 personnes placées en observation médicale vendredi ont tous quitté l'hôpital «aucune substance pouvant être utilisée pour mener une guerre biologique n'ayant été détectée», a en outre annoncé le ministère de la Santé.

Cette alerte intervient alors que de nombreux pays occidentaux ont renforcé leurs mesures de sécurité contre d'éventuelles menaces émanant du groupe djihadiste de l'État islamique (EI), qui assiège depuis un mois la ville syrienne kurde de Kobané, à proximité de la frontière turque.

La Hongrie avait emboîté le pas à d'autres pays en août, et annoncé qu'elle allait livrer des munitions à l'Irak pour lutter contre les extrémistes sunnites.